REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
INTÉRESSANT sondage effectué par « Actualité médicale » sur les habitudes des médecins et des pharmaciens face aux médicaments en vente libre. Concernant les médecins, l’enquête indique que ceux-ci offrent des conseils à leurs patients sur ce type de produits entre une à cinq fois dans une journée de travail. Parmi les facteurs qui les déterminent, 88 % d’entre eux affirment que leur connaissance du produit primait avant tout, mais 76 % précisent que les fabricants ne leur donnent pas assez d’informations à cet effet. Ils sont, en revanche, majoritairement d’accord pour dire que leurs patients utilisent mal leurs médicaments. Enfin, 34 % des médecins croient que leurs patients demandant fréquemment conseil à leur pharmacien quand ils achètent des OTC, et 43 % qu’ils ne le font qu’à l’occasion. Malgré tout, les médecins sont plus détachés du conseil que leurs confrères pharmaciens, puisque seulement la moitié d’entre eux voudraient que leurs patients les consultent davantage à ce sujet, contre 99 % des pharmaciens. Concernant les catégories de produits conseillés, les médecins privilégient avant tout les analgésiques et les antirhumatismaux, alors que les pharmaciens placent en tête les produits destinés à la sphère ORL (dix fois plus souvent que les médecins). En conclusion, ce sondage confirme que, même si les médecins s’en mêlent un peu, les médicaments en vente libre sont considérés par eux comme une affaire de pharmaciens, eux-mêmes se spécialisant dans les produits sur ordonnance. Peut-être cela s’explique-t-il par le fait que les pharmaciens n’hésitent pas à adresser leurs patients à leur médecin si on les consulte pour des problèmes qui nécessitent une prescription. Enfin, quant aux génériques, la principale raison qu’ont les médecins de les prescrire est « la qualité et l’assurance qualité » du produit (21 % des répondants) et sa fiabilité (11 %). Les pharmaciens, eux, recommandent « d’abord une grande marque quand aucune marque maison n’est disponible » (23 %), 25 % laissent le patient choisir, la qualité du produit n’arrivant qu’en 8e position. Nous apprenons par ailleurs que le Québec est la province du pays qui est la plus dépensière en matière de médicaments (882 $ par habitant), avec une hausse chaque année en moyenne de 9,21 % depuis vingt ans, soit beaucoup plus que les dépenses hospitalières (4,9 %) et les honoraires des médecins (6,9 %).
SUISSE
Attention au Web
LA RELATION entre internet et les professions médicales fait toujours l’objet de vifs débats en Suisse comme dans les autres pays européens. Le sujet a été abordé lors d’un symposium organisé récemment à Lausanne et que rapporte « Tribune médicale ». Un des plus gros problèmes est la vente de médicaments en ligne. Il n’existe en effet, selon le rapporteur, le Dr Jean-Gabriel Jeannet, aucune façon fiable de distinguer un distributeur ou une pharmacie sérieux d’un distributeur douteux. Toutefois, selon la loi sur les produits thérapeutiques, de petites quantités de médicaments (à savoir pour un mois de traitement), peuvent être importées pour usage personnel. Les plus commandés en ce cas sont : les stimulants de l’érection (24 %), les amincissants (15 %), les produits pour augmenter la masse musculaire (12 %), les stimulants de la pousse des cheveux (8 %), les antalgiques (4 %), les psychotropes (3 %) et les inhibiteurs de l’ovulation (3 %). Les douanes helvétiques précisent qu’au moins 1 000 000 d’envois de médicaments sont ainsi importés chaque année. Lors de la récente assemblée générale de la Société suisse de médecine, a été soulignée l’importance pour le praticien « de bien connaître l’usage du web, non seulement pour avoir un accès rapide à des informations nécessaires, mais aussi pour pouvoir recommander des sites sérieux à ses patients afin de les mettre en garde contre les dérives et les risques du Net et l’instauration d’une cyberaddiction ».
ÉTATS-UNIS
Innovation mieux que l’Europe
LES États-Unis accélèrent leur avance sur les Européens concernant le marché de l’innovation. Ainsi neuf médicaments homologués récemment par la FDA ne l’ont pas été par l’Agence européenne du médicament (EMEA), selon « Pharmaceutical executive », qui précise que les Autorisation d’utilisation temporaire (ATU) en France, ne sont pas abordés dans cette présentation. La FDA avait pourtant été critiquée pour ses positions considérées comme hostiles à l’innovation et défavorables à la compétitivité de la santé américaine, selon la commissaire de la FDA, Margareth Hambourg, qui n’a pas manqué de souligner que ces résultats « reflètent l’attachement de son agence à favoriser l’accès à des traitements efficaces d’une façon efficace et rapide ». Résultats qui montrent la nécessité pour le Congrès d’assurer un fonctionnement suffisant à la FDA, contrairement à ce que proposent les élus républicains.
BELGIQUE
Prescrire a bon marché
AUGMENTATION des quotas de prescription de médicaments bon marché. Ceux-ci n’avaient pas bougé depuis 2005. Pour certaines spécialités, l’effort va être important pour les stomatologues (+ 40 %), les gastro-entérologues (+ 35 %) les orthopédistes (+ 45 %). En 2008, souligne « Le journal du médecin », les taux moyens de prescription de ces médicaments bon marché étaient, chez les généralistes, de plus de 43 %, alors que le taux qui avait été fixé s’élevait à 27 %. Et la quasi-totalité des prescripteurs étaient au-dessus du seuil fixé pour leur spécialité.
ESPAGNE
Les biotechs à l’honneur
LES PRINCIPAUX AXES de recherche thérapeutique sont d’origine biotechnologique : tel était le sujet du forum organisé récemment dans la capitale ibérique et, que rapporte « Jano ». En effet, selon l’étude réalisée par l’organisme spécialisé « Spectrum pharmaceutical industry dynamics », en 2005, les médicaments biologiques constituaient 13 % du total du marché pharmaceutique ; en 2009, ce pourcentage passait à 17 %, et il est prévu 23 % d’ici à trois ans. Le Dr Rosario Garcia, de l’Institut de recherche universitaire de Madrid, a précisé que cinq des produits les plus vendus dans le monde actuellement sont des « biotechs » ; à savoir : étanercept, infliximab, adalimumab, bévacizumab et rituximab, ajoutant que, d’ici à 2016, ce chiffre passera à sept.
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