LE TROUBLE BIPOLAIRE, dont la prévalence en France est estimée à 1 % (400 000 à 500 000 personnes) est une affection récurrente alternant des baisses de l’humeur (dépression) et des phases d’expansion, avec augmentation de l’énergie et des activités (manie ou hypomanie), espacées d’intervalles libres plus ou moins longs. « Il existe tout un spectre de troubles bipolaires plus ou moins complexes et typiques, mais, à tous les stades c’est le syndrome dépressif qui domine, souligne le Pr Jean-Michel Azorin (CHU Sainte-Marguerite à Marseille) ; 30 à 50 % des épisodes dépressifs majeurs relèvent du spectre bipolaire, malheureusement la dépression bipolaire est fréquemment confondue avec la dépression unipolaire, en particulier par absence de mention des symptômes (hypo)maniaques par le patient. Les conséquences d’un retard de diagnostic sont une augmentation du risque de suicide, l’apparition de cycles rapides, et un risque de virage maniaque. »
La prise en charge doit prendre en compte les épisodes maniaques, mais aussi les épisodes dépressifs qui ont un impact fonctionnel majeur. Le traitement médicamenteux repose en première intention sur un thymorégulateur et les anticonvulsivants, puis les antipsychotiques atypiques. « Les antidépresseurs actuels peuvent être prescrits sous couverture thymorégulatrice, mais ils sont hors AMM, leur choix est difficile et ils sont à utiliser sous étroite surveillance », précise le Pr Azorin. De nouveaux traitements de la dépression bipolaire sont donc nécessaires, efficaces en monothérapie, pour traiter la phase aiguë et stabiliser le patient à long terme.
Idées délirantes, hallucinations…
La schizophrénie touche 300 000 personnes en France, c’est une psychose chronique qui évolue dans le temps, avec une altération du mode de vie et un déficit d’identification et de suivi. « Elle se traduit par une désorganisation des processus de pensées qui perturbe le comportement et le discours, et entraîne parfois une perte d’énergie et de volonté, un repli sur soi, rapporte le Dr Pierre-Michel Llorca (CHU de Clermont-Ferrand). Les troubles qui dominent sont l’incohérence verbale, les idées délirantes et les hallucinations. »
La maladie abaisse l’espérance de vie de dix ans en moyenne, les comorbidités sont nombreuses (somatiques, cardio-vasculaires, métaboliques, addictives…), le taux de suicide est élevé et la désinsertion socioprofessionnelle est fréquente. La prise en charge se fait principalement à l’hôpital et peut concerner plusieurs professionnels de santé. Les antipsychotiques atypiques sont recommandés en première intention, la posologie minimale est recherchée et une monothérapie est privilégiée, si possible sous forme orale.
Des titrations précises en fonction des indications.
Xeroquel (quétiapine) est un nouvel antipsychotique atypique permettant une approche globale de la maladie bipolaire, quelle que soit la polarité du patient. Il est surtout le seul traitement indiqué en cas de dépression bipolaire aiguë. Xeroquel est également indiqué dans le traitement de la schizophrénie.
La quétiapine et son métabolite actif, la norquétiapine, interagissent avec les récepteurs cérébraux des principaux neurotransmetteurs. Le mécanisme prévalent et spécifique de Xeroquel porte sur un transporteur de la noradrénaline et son rôle de modulateur des variations de l’humeur. Par ailleurs, la molécule présente un double antagonisme des récepteurs 5HT2 et D2 avec une sélectivité plus forte pour les récepteurs 5HT2, ce qui contribue aux propriétés antipsychotiques cliniques et à la faible tendance de la quétiapine à engendrer des symptômes extrapyramidaux par comparaison aux antipsychotiques typiques.
La molécule a fait l’objet d’un large programme de développement clinique dans les deux pathologies. Plusieurs études ont démontré que Xeroquel est un nouveau traitement pour le traitement des patients dépressifs bipolaires et des patients en phase maniaque bipolaire, et qu’il a une action sur les symptômes de la phase aiguë de la schizophrénie ; il est également efficace sur le long terme en prévention des rechutes.
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