UNE FORMATION intrafacultaire vient d’être instaurée pour la première fois au Canada. Sept cents étudiants des facultés de médecine, pharmacie et sciences infirmières, de l’université de Montréal, viennent en effet de se rassembler pour une activité commune de formation, projet qui mijote depuis des années et qui vient de se concrétiser, selon ce que déclare à « Actualité médicale », Pierre Moreau, le doyen de la faculté de pharmacie. Concrètement, les étudiants ont été répartis en 76 équipes qui ont discuté d’un cas clinique commun. Leur travail : déterminer quel serait le rôle de chacun ; ils étaient secondés par un animateur de groupe répondant à leurs questions. Par la suite, une équipe de professionnels de la santé formée d’un médecin, d’un pharmacien, d’une infirmière, d’une ergothérapeute et d’une psychologue, a présenté un cas, réel cette fois, d’une malade qui a témoigné sur vidéo de son expérience de soins avec cette équipe.
AUSTRALIE
Le dossier médical électronique
PARMI LES PAYS qui ont investi dans l’implantation d’un DM (dossier médical électronique), l’Australie fait figure de pionnier, ainsi que le précise cette même revue. En effet, le système a été déployé dans tous les hôpitaux publics de la région du Sud du pays, avec des résultats très concluants. Ce système comporte plusieurs modules permettant de partager en temps réel l’information clinique : renseignements démographiques sur le patient, résultats d’examens biologiques, rendez-vous des malades, rapports d’imagerie, liste des prescriptions. Le tout étant destiné à améliorer la prise de décision clinique et, comme le précise le ministre de la Santé, Peter Sanderson, « de réduire la nécessité pour le patient de répéter constamment l’information aux prestataires de soins ».
SUISSE
Rationnement des soins
FRONDE des médecins helvètes. Les assurances maladie viennent en effet, soutenues par le tribunal fédéral, de décider qu’un malade ne devait pas générer, pour les prestations dont il a bénéficié, de coûts annuels de traitement dépassant un indice de sélection fixé à 130. C’est-à-dire qui dépasseraient de 30 % la moyenne des coûts dans une discipline médicale donnée. À cet effet, Santésuisse (organisation professionnelle rassemblant toutes les compagnies d’assurances maladie), a établi une statistique de contrôle des prestations des médecins « qui tient compte uniquement des coûts pratiqués sans tenir compte de l’intérêt des malades ». Ce qui, selon une opinion de la « Société suisse pour l’indépendance de la médecine », publiée dans « Tribune médicale », reviendrait à se débarrasser des personnes atteintes de maladies graves, lourdes, ou chroniques, parce que coûteuses, « engendrant une forme de rationnement qui viole les droits de l’homme ».
BELGIQUE
Le travail après le travail
« UN PHARMACIEN ne travaille pas que durant les heures d’ouverture de son officine. » C’est ce qu’affirment des responsables de l’Association pharmaceutique belge dans une revue destinée au grand public « Dialogue et santé ». Et de détailler les nombreuses tâches et formations qui l’attendent encore, avant et après la délivrance des médicaments : organisation du stock, gestion des prix, aménagement des locaux, étude des incompatibilités et réactions secondaires et, surtout, mise à jour des connaissances par des sessions de formation continue. Pour un meilleur conseil des patients. En concluant : « un pharmacien doit tout savoir sur le médicament ».
BELGIQUE
La galénique, oui, le diagnostic, non
LES PHARMACIENS tiennent à rassurer les médecins : ils ne veulent pas rouler sur leurs plates – bandes. Leurs syndicats ont donc abordé les sujets qui fâchent en explicitant la raison d’être de certaines mesures adoptées leur accordant un rôle de suivi de la prescription, détaillé dans « Le journal du médecin » : l’honoraire de dispensation ? C’est pour mieux déconnecter le conseil du prix du médicament. Les coins de confidentialité dans les officines ? Ce n’est pas pour installer un cabinet médical, c’est pour mieux respecter l’intimité du patient et respecter le secret médical. Quant à la délivrance en DCI, elle vise à substituer des molécules essentiellement similaires, dans le respect des impératifs de santé et de l’intérêt particulier du patient. En revanche, un accord a été signé avec les syndicats médicaux afin de réaliser 42,5 millions d’euros d’économies dans le secteur du médicament. Les médecins doivent désormais commencer un traitement en prescrivant dans chacun des six groupes thérapeutiques importants une des molécules les moins chères. Enfin, certains pharmaciens refusent de reprendre les médicaments périmés ou non utilisés, notamment les seringues et les éléments liés au diabète. Une solution pour leur collecte sélective n’est toujours pas en vigueur et les autorités planchent sur un projet de convention environnementale, « en invitant l’industrie à prendre ses responsabilités ».
ESPAGNE
Officialisation des réseaux
UNE CONVENTION signée entre la CAMFIC (Société de médecine générale catalane) et le COFB (Association des pharmaciens de la région de Barcelone) instaure la collaboration entre les deux professions, « afin de promouvoir une attention maximale à la santé de la population ». Le concours des pharmaciens est souhaité notamment dans la surveillance des prescriptions, l’ajustement des doses de médicaments selon l’évolution de la maladie, l’adéquation des traitements à chaque malade, ou la surveillance du sevrage tabagique. Le Dr Dolors Forés, présidente de la CAMFIC, se réjouit à ce propos dans « Jano » que « médecins et pharmaciens unissent leurs forces dans un objectif commun : le patient » ; en estimant « qu’il faut laisser de côté les différends qui peuvent exister entre les deux professions de santé ».
ITALIE
Plus de recettes, mais moins de bénéfices
LES DÉPENSES pharmaceutiques ont baissé de 1,3 % durant le dernier semestre, avec un chiffre de 129,15 euros par habitant. Au contraire, le nombre d’ordonnances prescrites a augmenté de 5,5 %. Raison essentielle, selon « Farmacia news » : les baisses de prix qui ont été instaurées l’an dernier, notamment celle de 7 % sur les génériques.
ALLEMAGNE
Une pharmacie hospitalière virtuelle
LA PREMIÈRE pharmacie « Doc Morris » installée dans l’environnement d’une structure hospitalière vient d’être inaugurée à Hambourg, dans les locaux de l’hôpital universitaire d’Eppendorf (UKE). Les responsables, deux pharmaciens hospitaliers, Sébastien Schulz et Christina Jahnke, racontent dans « Apotheker plus » que, conscients que les malades ne pouvaient être servis à la pharmacie de l’hôpital, ils se sont associés avec l’idée de créer cette officine de proximité, la huitième dans la métropole allemande, mais la plus importante, avec une superficie totale de 300 m 2.
EUROPE
Le top 31
EURO Health Consumer, l’indice européen de consommation publié à Bruxelles, vient de
rendre public son classement 2008 répertoriant les 31 pays européens quant à la qualité de leur politique de santé. Les Pays – Bas sont en tête, suivis du Danemark, de l’Autriche, du Luxembourg et de la Suisse, l’Italie n’étant qu’à la 16e place, derrière l’Estonie et la Hongrie. La France prend la septième place.
ALLEMAGNE
L’OTC, c’est utile
UN SONDAGE auprès d’un panel représentatif de patients a été organisé par le quotidien « Artzte Zeitung ». Il leur était demandé comment ils percevaient les produits OTC. Les résultats sont éloquents : 38,5 % d’entre eux les considèrent « comme le premier recours lorsqu’ils sont malades », pour 57,5 %, « les médicaments sans ordonnance peuvent être le complément d’une thérapeutique classique », et pour 4 % seulement, « ils n’ont aucun intérêt ».
JAPON
Les génériques, ça progresse
SELON une enquête grand public publiée dans « SCRIP », 21 % des Japonais demandent à leurs médecins de leur prescrire des génériques ; ils étaient 13 seulement il y a un an. Cette progression est le résultat des intenses campagnes de publicité dans tous les médias, expliquant l’intérêt économique de ce type de médicaments « pour un résultat thérapeutique identique ». Dans 26 % des cas, les médecins répondent à leur demande (contre 18 % il y a douze mois). Et, selon une enquête auprès des pharmaciens qui, pourtant, ne peuvent pratiquer la substitution sans autorisation du médecin prescripteur, la moitié des ordonnances autorisent cette substitution, contre 21 % il y a un an. De même le pourcentage de ces ordonnances, dont toutes les lignes sont délivrées en totalité avec des génériques, atteint 11 %.
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