La commune de Ruffec, en Charente, a acquis une célébrité nationale lorsque son maire a mis en place un système numérique de code couleurs, affiché sur écran dans les cantines, qui permet de rappeler aux parents qu’ils n’ont pas payé les repas de leurs enfants. C’est mieux que de priver les élèves de déjeuner ; c’est mieux que d’envoyer un huissier au ménage fautif ; c’est mieux que de faire payer des intérêts sur les sommes dues. C’est quand même un signe des temps. Un signe de misère généralisée. L’école est pauvre, les gens n’ont pas les moyens de nourrir leurs enfants, les mairies tirent le diable par la queue, l’État est en faillite, l’euro risque de disparaître, l’Europe et l’Amérique sont surendettées, le monde va mal. Réagissant au tollé qu’il a soulevé dans sa commune, le maire a renoncé au code couleurs. Il avait coûté « une dizaine de millers d’euros ». Avec cette somme, Ruffec aurait mieux fait d’acheter des sandwiches.
HUMEUR
Oh, misère !
Publié le 01/12/2011
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2880
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