Au plan national, les statistiques professionnelles de CGA Partenaire sur l’activité des officines* confirment les tendances observées récemment. Ainsi, le chiffre d’affaires moyen continue de baisser en 2014 (- 1 %, contre – 1,7 % en 2013), les plus petites pharmacies étant les plus impactées par ce repli de l’activité. Ainsi, également, les ventes de médicaments remboursables continuent de régresser sous l’effet des baisses de prix (- 1,5 %), et cette tendance baissière touche également, en 2014, le marché du médicament non remboursable et de l’OTC, qui enregistre un recul de 3,6 %. La parapharmacie progresse par ailleurs à un rythme moins soutenu que l’an dernier. Au total, la part des médicaments remboursables dans le chiffre d’affaires moyen diminue sensiblement, puisqu’elle ne représente plus que 74 % de l’activité, au lieu de 75,9 % en 2013.
Côté marge, si l’année 2014 est une année de consolidation en pourcentage du chiffre d’affaires (29,7 % en moyenne), la marge en volume, c’est-à-dire en euros, est quant à elle stable, en raison de la contraction de l’activité. Pire : la marge en volume des très petites officines est à la baisse, l’augmentation du taux de marge ne permettant pas, pour elles, de compenser la baisse de l’activité.
Toujours au plan national, le taux de rentabilité est stable (9,6 % du chiffre d’affaires, en moyenne), mais il diminue en volume de 0,7 %. En pratique, seules les officines dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 090 000 euros voient leur taux de rentabilité s’accroître.
Le non-remboursable en baisse
Ces résultats, déjà inquiétants, sont dans l’ensemble aggravés à Paris et en Ile-de-France. À Paris intra muros, par exemple, le chiffre d’affaires moyen des pharmacies (1 514 942 euros) est inférieur à la moyenne nationale (1 535 246 euros), et il diminue un peu plus en 2014 (- 1,1 % au lieu de 1 %).
Par ailleurs, la part des médicaments remboursables dans l’activité est sensiblement moins élevée dans la capitale qu’au niveau national (68,5 % seulement) et, à l’inverse, la parapharmacie et le médicament non remboursable représentent un marché plus important. Or, si le chiffre d’affaires du médicament remboursable continue de se réduire à Paris, (- 1,4 % en 2014), l’activité sur les spécialités non remboursables se réduit aussi très significativement (- 4,5 %). « C’est un fait nouveau », constate l’étude de CGA PARTENAIRE.
Ensuite, l’amélioration du taux de marge ne compense pas la baisse du chiffre d’affaires des officines parisiennes. En 2014, la marge en volume des pharmacies de la capitale enregistre ainsi un recul de 0,2 %. Quant à la rentabilité, elle est directement impactée par les frais généraux et les frais de personnel, qui augmentent respectivement de 1,9 % et de 4,9 %. Conséquence : l’excédent brut d’exploitation (EBE) perd 0,1 point en part relative et même 0,6 % en valeur.
Rentabilité en berne
Pour l’Ile-de-France (Paris non compris), les chiffres sont à peine meilleurs. Comme au niveau national, le recul de l’activité se poursuit en 2014 (- 0,9 % ici). Comme au niveau national également, le chiffre d’affaires du médicament remboursable enregistre une baisse, de 1,5 %. Le marché du médicament non remboursable recule lui aussi, de 3,4 %, alors qu’il était stable l’année précédente. Seule la part de la parapharmacie progresse, de 4,6 %. À noter aussi qu’en Ile-de-France, la part du médicament remboursable dans l’activité globale est sensiblement plus élevée que dans le reste de la France (75,6 % au lieu de 74 %).
D’autre part, en région parisienne, la hausse du taux de marge permet cette fois de compenser la baisse du chiffre d’affaires. Ainsi, la marge en volume de la pharmacie d’Ile-de-France est en légère progression en 2014 (+ 0,3 %). Mais, comme à Paris, les frais généraux et les frais de personnel augmentent assez fortement (de respectivement 2,6 % et 2,2 %), et bien davantage en tout cas qu’en province (+ 0,5 % et + 0,9 %). En conséquence, l’EBE des officines de la région parisienne perd 0,5 % en valeur, malgré un taux d’EBE qui gagne 0,1 point.
Éléments financiers
Les statistiques de CGA Partenaire font également le bilan des principaux ratios financiers des officines en 2014. Au plan national, le fonds de roulement représente en moyenne 15,44 jours de chiffre d’affaires et s’améliore un peu, mais près de 30 % des pharmacies ont un fonds de roulement négatif. « Pour ces exploitations, les capitaux propres augmentés des emprunts ne financent pas les immobilisations, ce qui traduit une fragilité financière », relève-t-on dans cette étude.
Autre ratio : 79 % des officines ont une trésorerie positive, mais 19 % ont une trésorerie égale à 7 jours maximum de chiffre d’affaires et 21 % ont une trésorerie négative. Quant à l’investissement moyen, il s’élève à 16 645 euros en 2014, mais 55 % des investissements sont inférieurs à 10 000 euros. Enfin, les remboursements d’emprunts représentent en moyenne 4,83 % du chiffre d’affaires, un taux qui diminue légèrement par rapport à 2013.
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