1. FIXER SES HORAIRES D’OUVERTURE
D’après le conseil national de l’Ordre des pharmaciens, les officinaux sont libres de choisir les heures d’ouverture de leurs officines, dans le respect des règles du droit du travail et du service de garde. Il n’existe pas de limitation de l’amplitude horaire. En théorie, une officine peut donc être ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Attention, « un pharmacien qui ouvre son officine pendant un service de garde ou d’urgence alors qu’il n’est pas lui-même de service, peut le faire, mais devra rester ouvert pendant tout le service de garde considéré », rappelle l’Ordre. En outre, il ne touchera ni honoraire ni astreinte de garde, puisque l’officine sera considérée comme pratiquant ses horaires d’ouverture normaux. En pratique, les titulaires choisissent leurs horaires d’ouverture en fonction de plusieurs critères. La zone géographique et l’emplacement de l’officine notamment, entrent en ligne de compte. Par exemple, une officine de centre commercial devra adapter ses horaires à son environnement et aura une plage horaire plus étendue qu’une pharmacie urbaine classique. De même, il est plus fréquent d’ouvrir entre midi et quatorze heures pour une officine de centre-ville, où les patients sont susceptibles de passer pendant leur pause déjeuner. En milieu rural, les pharmacies sont plus souvent fermées pendant ce créneau horaire. Le titulaire doit également tenir compte de la densité de population et du contexte concurrentiel. Si deux pharmacies proches l’une de l’autre ouvrent à 8 h 30, et que l’une d’entre elle décide d’ouvrir à 8 heures, la seconde est souvent obligée de s’aligner, sous peine de perdre des clients.
2. INFORMER LES PATIENTS
Pour informer les patients des horaires d’ouverture de la pharmacie, il existe plusieurs possibilités : à l’extérieur, le titulaire peut apposer une plaque gravée ou coller une page imprimée sur sa vitrine. La seule obligation légale est d’indiquer le nom du titulaire. À l’intérieur, les horaires peuvent également être affichés dans l’espace de vente ou indiqués sur les écrans de télévision si l’officine en est pourvue. Il est également possible de les faire imprimer sur les cartes de visite de la pharmacie, le porte-cartes Vitale, ou encore le garde-ordonnance. Selon le code du travail, l’employeur est également obligé d’afficher sur le panneau d’information du personnel les heures auxquelles commence et finit le travail, ainsi que les heures et la durée des repos. Le défaut d’affichage est sanctionné par une amende de 750 euros, prononcée autant de fois qu’il y a de salariés concernés.
3. MODIFIER SES HORAIRES
Le pharmacien est libre de modifier à sa guise les horaires d’ouverture de sa pharmacie. Une modification d’horaire peut être ponctuelle, en été par exemple, lorsque la fréquentation baisse. Elle peut aussi être définitive et répondre à des variations de fréquentation constatées par le pharmacien. Pour décider d’une modification, il faut peser le pour et le contre entre les coûts engendrés en chauffage, électricité, salaires, et le gain espéré. L’ordinateur permet d’analyser le nombre d’ordonnances traitées par tranche horaire ou le nombre de personnes servies, ce qui peut aider à ajuster les horaires. Si le titulaire décide de les changer, il ne faut pas oublier de prévenir les patients au moins un mois à l’avance, par un affichage approprié et un rappel lors des discussions au comptoir.
4. GÉRER SON PERSONNEL
Si un titulaire décide de modifier ses horaires d’ouverture, il est préférable d’en discuter en amont avec l’équipe afin d’organiser le planning de chacun. Certains salariés peuvent préférer travailler entre midi et quatorze heures et partir plus tôt le soir. Dans tous les cas, un changement des horaires de travail d’un salarié ne peut pas lui être simplement signifié à l’oral. Un avenant au contrat de travail doit être signé. Par ailleurs, si le salarié travaille déjà 35 heures et vient assurer en plus une ouverture entre midi et quatorze heures, il effectue alors des heures supplémentaires, qui ouvrent droit à une majoration de salaire de 25 % pour les 8 premières heures (de la 36e à la 43e heure) et de 50 % pour les heures suivantes. La durée de travail effectif (y compris les éventuelles heures supplémentaires accomplies) ne peut pas dépasser 10 heures par jour et 48 heures par semaine. Des pauses de 20 minutes minimum doivent être accordées aux salariés au moins toutes les 6 heures. Un espace de repos doit être mis à leur disposition. Il peut être aménagé afin qu’ils puissent y prendre leurs repas.
5. PROFITER DES HEURES CREUSES
Lorsque la fréquentation diminue, l’équipe peut en profiter pour accomplir d’autres tâches, comme le déballage des commandes, la gestion du tiers payant et des rejets, ou encore la rédaction de procédures par le pharmacien référent de l’assurance qualité (PRAQ). C’est aussi un moment qui peut être utilisé pour s’informer, lire la presse professionnelle ou se former.
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