L’Agence européenne du médicament (EMA) a estimé que le rapport bénéfices/risques de la pioglitazone restait positif, mais a recommandé quelques restrictions. Le comité des médicaments à usage humain (CMUH) de l’agence a confirmé que les médicaments à base de pioglitazone restaient « une option valide pour certains patients atteints de diabète de type 2, mais qu’il existait un faible risque de cancers de la vessie chez les patients prenant ce médicament ». Il conclut cependant que « ce risque peut être réduit par une sélection appropriée des patients ». L’agence conseille donc aux médecins de ne pas utiliser ces médicaments chez les patients ayant des antécédents de cancer de la vessie ou une hématurie macroscopique non explorée. Elle recommande aussi de bien évaluer les risques de cancer de la vessie avant d’initier un traitement à base de pioglitazone et de prendre en compte la balance bénéfices/risques en particulier chez les personnes âgées. Les médecins sont également invités à réévaluer le traitement au bout de trois à six mois.
L’EMA va ainsi à l’encontre de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), qui a suspendu l’utilisation en France de la pioglitazone en juin. L’Agence européenne a cependant demandé au laboratoire Takeda de mener une étude épidémiologique paneuropéenne pour préciser le risque de cancers de la vessie.
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