LES FONDS d’investissement de proximité (FIP) et les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) sont des fonds qui ont pour vocation de prendre des participations en capital dans des PME non cotées, avec pour objectif de réaliser une plus-value lorsqu’ils céderont leurs participations. Le risque d’un tel investissement réside dans le fait qu’il s’agit de sociétés non cotées, donc pour lesquelles il n’existe pas de marché secondaire permettant de revendre ses parts ou actions et dont l’avenir n’est pas assuré.
Les risques
Il existe donc un risque de perte, mais qui doit cependant être relativisé puisque le volume des capitaux levés par ce type de fonds lui permet d’investir dans plusieurs entreprises à des stades distincts de développement (amorçage, développement, transmission...), évoluant dans des secteurs d’activité et/ou sur des marchés différents. Cette diversification permet en conjoncture normale de réduire le risque inhérent à ce type de placement. Mais quid en période de crise économique mondiale ?
En outre, ces fonds sont plus gourmands en frais que les fonds classiques : aux traditionnels frais de souscription (compter 5 % de droits d’entrée) et frais rémunérant la société de gestion (entre 3 et 4 % selon les fonds) s’ajoutent des frais spécifiques : frais de constitution, frais liés à la gestion des prises de participation (frais d’audit, honoraires d’avocat, etc.), rémunération du dépositaire, du commissaire aux comptes, commission de gestion administrative, droits de sortie en cas de rachat anticipé... Au total, les différents frais peuvent atteindre 10 % de l’actif du fonds la première année. Or, à l’exception des droits d’entrée appelés lors de la souscription, ces frais sont prélevés sur l’actif du fonds, pesant à terme sur sa rentabilité.
Quels avantages fiscaux en contrepartie
Depuis l’année dernière, la souscription de parts de FIP et FCPI - mais aussi de FCPR (fonds communs de placement à risque) - permet de bénéficier d’une réduction d’ISF. Globalement plafonnée à 20 000 euros par an, la réduction est égale à la moitié des versements ; ces versements sont retenus après déduction des frais de souscription (droits d’entrée) et dans la limite du pourcentage de l’actif du fonds investi en titres de PME ouvrant droit à la réduction d’ISF.
En outre, la fraction des versements non prise en compte pour la réduction d’ISF ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu. De ce fait, sous réserve de conserver vos parts pendant au moins cinq ans, vous pouvez bénéficier d’une réduction complémentaire d’impôt sur le revenu égale à 25 % des sommes versées, frais de souscription compris, retenues dans la limite de 24 000 euros pour un couple et de 12 000 euros pour une personne seule. Autrement dit, si vous souscrivez, avant le 15 juin 2009, des parts de FIP ou de FCPI pour profiter de la réduction d’ISF, une part de votre investissement vous donnera droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 2009.
Enfin, vous n’aurez pas à inclure dans vos futures déclarations ISF, la quote-part de vos FIP et FCPI ayant donné lieu à réduction d’ISF.
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