DES CHERCHEURS français viennent de montrer un mécanisme par lequel les bactéries échappent à l’action des antibiotiques. Ces bactéries gram positif, pathogènes majeurs chez les humains (streptocoques, entérocoques et staphylocoques), utilisent les acides gras présents dans le sang de l’hôte infesté pour synthétiser leur membrane. Ce « parasitisme » leur permet d’échapper à l’action des antibiotiques. En effet, ils agissent en empêchant les bactéries d’utiliser leurs propres acides gras au niveau membranaire. « Nous sommes partis d’observations effectuées sur des streptocoques du groupe B, principale cause d’infection chez le nouveau-né », a expliqué Claire Poyart (hôpital Cochin, Paris).
Les chercheurs ont travaillé sur des streptocoques dépourvus de gènes codant pour les enzymes impliqués dans la biosynthèse des acides gras. Ces staphylocoques mutants sont incapables de croître dans les milieux de culture conventionnels, alors qu’ils se développent très bien dans des milieux supplémentés avec du serum humain qui fournit des acides gras essentiels à la membrane bactérienne. Et leur virulence est normale dans les modèles animaux. Des résultats qui illustrent l’importance d’analyser l’activité des antibiotiques à l’aide de tests qui miment les conditions réelles de l’infection et du traitement, soulignent les chercheurs français (qui associent l’INSERM, l’Université Paris Descartes, l’INRA, l’Institut Pasteur et le CNRS).
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