Le Conseil national des professions de santé (CNPS) s’oppose au projet dévoilé par le ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, qui vise à s’attaquer aux professions réglementées. Le CNPS – qui regroupe des organisations professionnelles de médecins, pharmaciens, etc. – craint que la révision des conditions d’exercice des professions qu’il représente entraîne « une médecine à plusieurs vitesses ». Ainsi, il met en garde le gouvernement « contre la suppression d’une réglementation (…) qui risque de conduire à une véritable anarchie où le consommateur serait perdant ». Le CNPS rappelle en particulier que « les professions de santé réglementées et le monopole de la délivrance en pharmacie sont une garantie et une chance pour le consommateur, car elles obéissent à des règles déontologiques » et « celles qui pratiquent des tarifs conventionnés excluent la concurrence par le prix ».
Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), organisation adhérente au CNPS, note qu’Arnaud Montebourg, dans le discours tenu jeudi dernier, n’a pas précisé quelles professions de santé il visait. « À ce stade, les mots pharmacien et médicament n’ont pas été prononcés. Par ailleurs, Arnaud Montebourg a reconnu l’intérêt de notre profession, mais nous restons vigilants quant à ce projet de loi qui n’en est qu’à sa présentation, et nous serons également attentifs à son cheminement parlementaire et aux amendements dont il fera l’objet. »
L’Union des professions libérales (UNAPL) rejette également le projet Montebourg et dénonce « une mesure démagogique préjudiciable aux consommateurs ». La branche pharmacie de Force Ouvrière, pour sa part, craint que ce projet ne permette la vente de médicaments dans les hypermarchés, créant non seulement un risque pour les consommateurs, mais aussi une situation économique intenable qui pèserait lourd sur les emplois en officine. Enfin, l’Association de pharmacie rurale (APR) appelle le ministre à ne pas supprimer le monopole officinal qui est avant tout un monopole « de compétence, et non capitalistique ». Elle souligne les risques de voir arriver sur le marché français des médicaments contrefaits, de voir disparaître la répartition démo-géographique des pharmacies, et cela sans aucun gain économique pour les patients-consommateurs. L’APR s’oppose fermement à « la mise en vente de la médication officinale en dehors des officines qui se profile à mots à peine couverts ».
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