NÉ À BREST, Bruno Bazin a longtemps porté en lui la nostalgie des flots qui ont bercé son enfance. Quand il part étudier à la faculté de pharmacie de Rennes, la mer et sa musique d’écume lui manquent. « J’ai toujours aimé les sciences naturelles, c’était ma matière préférée. J’ai brièvement hésité entre météorologie et pharmacie, et, finalement, j’ai pris la direction de Rennes. Je voulais rester dans ma région », précise ce Breton de cœur et de souche. L’homme a découvert la musique classique pendant son enfance, en écoutant les disques que ses parents avaient à la maison. À l’époque, son compositeur favori a pour nom Beethoven et il se passionne pour son concerto n° 5. Il décide de s’investir dans la musique et commence à chanter avec la maîtrise de la cathédrale de Rennes. Une année passée au conservatoire l’aide à parfaire ses connaissances en écriture musicale. « J’ai commencé très fort avec mon premier concert en avril 1980 : c’était la Passion selon Saint Jean, de Bach, un exercice très difficile ! » 3 744 spectateurs, une grande chorale, une œuvre de 2 heures et demie, cela ne fait pas peur à Bruno Bazin ! « Il est vrai qu’il y a des musiques plus abordables, plutôt que de commencer d’emblée avec une œuvre aussi longue et un compositeur difficile à chanter. Mais c’était la première fois que je chantais en chœur. »
S’il reste régulièrement au laboratoire de physiologie végétale de la faculté pour faire des recherches, il ne s’enthousiasme guère pour les remplacements qu’il effectue : « Je voulais avoir ma propre officine. J’ai sans doute eu des expériences mitigées, mais je préférais être indépendant plutôt que de travailler sous les ordres de quelqu’un. »
En 1981, après l’obtention de son diplôme, il revient à Brest pour effectuer son stage obligatoire de fin d’études, et rejoint alors la chorale où il chante de petites œuvres classiques, des cantiques bretons et des chants de marin, sous la houlette du directeur du conservatoire de Brest, Paul Kuentz. Toujours passionné par la physiologie végétale, il reprend ses études pour mener à bien un DEA. Il en profite pour s’inscrire dans deux chorales supplémentaires ! Celle de Mouez ar Mor, à Brest, où il continue à chanter des chants marins et des œuvres traditionnelles bretonnes. Dans le même temps, il s’investit de nouveau à Rennes dans la maîtrise de la cathédrale, puis il rencontre sa future femme Françoise Bazin… dans une chorale !
Faire vivre sa passion.
Au printemps 1983, il soutient son DEA. Acteur plus que spectateur, résolument actif, Bruno Bazin commence à avoir des idées de création qui lui tourbillonnent dans la tête : il ambitionne de devenir chef de chœur. Mais chaque chose en son temps, il faut d’abord qu’il apprenne à diriger. Dans ce but, il effectue à Brest un stage de perfectionnement de direction organisé par le Conseil général du Finistère. « Au fur et à mesure, j’ai acquis des capacités nouvelles. C’est ainsi que, en septembre 1994, je suis d’abord devenu chef de chœur à la chorale Guipavas. » Parallèlement, le pharmacien continue le chant avec Paul Kuentz, et avec d’autres chorales, Cantoria notamment. Chants marins, œuvres plus classiques, il dispose d’un beau répertoire. Avec Guipavas, le chœur chante, en 1999, le requiem de Fauré, puis le Gloria de Vivaldi et le Te Deum de Charpentier, en 2009. Jumelé avec la ville de Callington, la chorale se déplace en Angleterre pour donner des concerts tous les quatre ans.
Et l’officine dans tout ça ? Elle se porte bien, merci ! « Grâce à la musique, j’évacue toute la fatigue et les soucis de la semaine. Dans ma vie personnelle, j’ai besoin de créer et de faire vivre ma passion à travers la musique. » Quant à l’organisation, rien de plus simple, les répétitions rythment la vie du pharmacien. Qui fourmille de projets : concert en faveur de Rétina France, association qui lutte contre les maladies de la vue, en avril ; concert grand public à la mi-mai, et projet de chœur d’opérette qui lui permettra de faire un peu de mise en scène.
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